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En cas de sinistre touchant son habitation, tel qu’un incendie, une infiltration d’eau ou une catastrophe naturelle, comme une sécheresse, la victime peut demander à se faire indemniser auprès de sa compagnie d’assurance. Bien évidemment, pour pouvoir déterminer le montant de l’indemnisation, l’assureur doit évaluer l’ampleur des dégâts. C’est là qu’intervient l’expert d’assurance, et éventuellement celui d’assuré. Voici justement l’essentiel à connaître sur le métier de ce dernier.
Une profession différente de celle de l’expert d’assurance
Contrairement aux idées reçues, le métier d’expert d’assuré est différent de celui de l’expert d’assurance. L’expert d’assurance est en effet mandaté par la compagnie d’assurance auprès de laquelle le sinistré a souscrit un contrat d’assurance. En d’autres termes, il travaille donc pour le compte de l’assureur lui-même. Il a pour principal objectif d’estimer l’origine du sinistre, de constater les dégâts et d’évaluer le coût de la remise en état ou des réparations.
En ce qui concerne l’expert d’assuré, il est, comme son nom l’indique, mandaté par l’assuré. Il intervient lorsque le montant d’indemnisation proposé par la compagnie d’assurance n’est pas suffisant pour couvrir les dommages et que la victime ne l’accepte pas. Il a ainsi pour mission de rétablir l’équilibre entre le sinistré et son assureur. Pour cela, il effectue une contre-expertise.
Un métier en évolution
Tout sinistré peut faire appel à un expert d’assuré tant qu’il trouve que l’indemnisation proposée par sa compagnie d’assurance ne suffit pas pour couvrir les dégâts subis par son habitation. Le professionnel l’accompagne alors dans la préparation de sa réclamation. Il fait en sorte d’accélérer les démarches et d’obtenir le montant d’indemnisation le plus équitable et le plus juste possible.
Il est important de souligner que la reconnaissance de la fonction de cet expert est récente. Aussi, elle est toujours en évolution. À l’heure actuelle, l’exercice de ce fameux métier n’est pas encadré par une déontologie. Bien qu’il existe certains certificats pour accorder une certaine légitimité et crédibilité aux experts d’assurés, on n’est pas vraiment obligé de les avoir pour exercer la profession.
Pas de rémunération fixe
L’expert d’assuré a un statut d’indépendant. Cela signifie qu’il ne touche pas une rémunération fixe. Ses honoraires sont souvent pris en charge par le sinistré lui-même. Toutefois, ils sont parfois assumés par les assureurs. Dans ce cas, le recours aux services du professionnel, sous certaines conditions, est indiqué dans le contrat d’assurance.
Quoi qu’il en soit, la rémunération de l’expert peut correspondre à un forfait, qui est dans la plupart des cas basé sur le barème de l’Union des personnels des sociétés d’experts d’assurés ou Upemeic. Elle peut aussi être une commission variable qui est en général calculée en fonction du montant d’indemnisation obtenu par le sinistré. À noter que quand l’expert en question travaille auprès d’un cabinet, celui-ci peut appliquer un montant fixe.
Différentes spécialités
Selon leur champ d’intervention, les experts ont différentes spécialités. Certains d’entre eux sont, entre autres, spécialisés dans la gestion des dossiers de malfaçons, de garanties décennales, de vices cachés, etc. Donc, dans la construction. Il y a également ceux spécialisés dans les copropriétés. Il y a même des professionnels experts en accidents corporels.
Dans ce cas, ils peuvent intervenir dans le domaine médical dans le but d’estimer les préjudices subis par le sinistré suite à un accident corporel. Il est bon de souligner que l’expertise médicale peut être réalisée dans divers cadres : judiciaire, contradictoire ou amiable. Quoi qu’il en soit, avant de faire appel à tel ou tel expert, il est essentiel de prendre le temps de choisir le meilleur. Pour cela, on peut tout simplement faire des recherches sur Internet.
